lundi 7 mars 2011

Dans toute communauté il y a des conflits

J’ai bien réfléchi à cette affirmation car une bonne partie de mes projets pour l’année 2011 consiste à mettre en œuvre des moyens et des outils pour que nous puissions nous traiter avec bienveillance à travers nos conflits et nos enjeux relationnels.

Des enjeux comme ceux qui touchent le pouvoir, l’argent, la compétition, l’éthique et l’engagement devraient pouvoir ce dire. Selon l’approche de Dominic Barter, les conflits sont considérés comme de l’énergie et, si l’on ne parvient pas à y faire face, ils reviennent toujours sous une forme où sous une autre.

Je suis active au Québec dans trois communautés de pratique soit : celle du Focusing, celle des Cercles Restaurateurs et celle du développement de l’esprit communautaire. Dans ces différentes communautés, des pas importants ont été fait depuis quelques années afin qu’une véritable collaboration puisse se développer entre les différents acteurs et même entre les différentes communautés, mais il reste encore beaucoup à faire.

Je suis particulièrement fière d’avoir vu se développer, par exemple, à Diffusion Focusing Québec, une collaboration entre les formateurs afin de proposer un programme de mentorat aux personnes qui entreprennent leur apprentissage du processus de Focusing et son intégration dans la pratique du partenariat.

Dans la communauté de pratique des Cercles Restaurateurs, un petit groupe de pairs a mis sur pied un groupe de codéveloppement, proposant une entraide dans nos projets respectifs qui visent à introduire le processus dans différents milieux.

En ce qui concerne le Mouvement vers l’Esprit Communautaire (MEC), nous traversons actuellement une période de tumulte. Quelque chose doit se transformer afin que nous puissions retrouver une certaine harmonie. Je crois que le mouvement qui s’amorce est tout à fait sain et j’ai confiance de voir se produire des ajustements qui nous permettrons de poursuivre une cocréation commune.

Mais où en sommes-nous dans notre petit groupe de ressourcement ? Je ne sais pas. Avons-nous besoin d’ajustements pour pouvoir poursuivre? Y a-t-il dans notre groupe suffisamment d’esprit d’entraide et de collaboration pour nommer ce qui a besoin d’être nommé et en laisser émerger ensuite des propositions permettant de recréer l’harmonie et la sécurité dont nous avons besoin pour avancer? J’aimerais bien avoir une rétroaction des participants au groupe de ressourcement à ce sujet.