samedi 13 février 2010

Lorsque le groupe devient un lieu de soutien mutuel

Il est tout à fait possible de faire partie d’un groupe qui se rencontre sur une longue période sans aucunement éprouver le sentiment d’être relié aux gens qui en font partie.

Lorsqu’un groupe se forme à partir d’une tâche à réaliser, d’un apprentissage à faire ou même dans le but avoué de progresser dans son propre cheminement personnel, il n’y a pas d’intention ou de volonté explicite de former une communauté d’appartenance.

Il est possible que l’esprit de communauté émerge dans ces différents contextes. Ceux qui ont déjà vécus une expérience de cette sorte s’en souviennent fort probablement. Il existe un esprit de communauté dans un groupe lorsque les gens qui en font partie se sentent nourris, supportés et entendus par les autres et lorsque de tels liens de soutien mutuel vont au-delà des divergences personnelles.

On ne peut pas dire que toute insatisfaction liée aux besoins non satisfaits et aux conflits inhérents à la vie du groupe soit complètement effacée lorsque le groupe forme communauté. Ce que l’on peut affirmer cependant, c’est que les sujets concernant de telles situations ne seront pas occultés dans l’espace relationnel du groupe.

Notre groupe de ressourcement souhaite créer un esprit de communauté et promouvoir cet esprit dans l’ensemble du réseau du Focusing au Québec et dans la francophonie.

2 commentaires:

  1. Salutations amicales Estimée Solange,

    Malheureusement, je ne pourrai encore assister à un groupe de resourcement car je suis alité pour encore de long mois. toutefois, ...

    Oui, oui, Estimée car j'apprécie beaucoup tout le travail qui est mis sur les trois sites. J'ai lu et relu plusieurs fois toutes les pages du blog des relations humaines, du blog du focusing de même que celles (cinquante huit pages) du site diffusion-focusing.org. J'en suis encore à en relire certaines qui me questionnent encore plus. De retour de chacune de mes aventures dans la lecture de ces pages, j'étais et le suis toujours ébahi par la richesse du contenu et par la qualité de la présentation. Le mot me venait vite à l'esprit: inestimable. Mais la réalité me ratrappe aussi vite: les efforts et l'énergie pour qu'elles prennent vie sont là pour me faire signe à moi qui monte des sites Internets. Je n'ai plus de doute quant à la valeur qu'elles portent après les efforts et l'énergie qu'elles me demandent pour comprendre ma vie dans ses relations.

    Certains pourraient dire que c'est une estimation fort subjective. Pour ceux là, je les invite à lire ce qu'est le focusing. Si j'interviens c'est que j'ai quelques doutes qui me causent de légers malaises. J'ai éliminé l'idée que c'étaient les 36 pages en format PDF sur les 58 que comptent le site. J'explique. Quoique dise Adobe propriétaire du format qui prétend que toutes les personnes handicapées peuvent, avec leurs appareils, consultées les documents PDF sans problème, c'est ne pas tenir compte des 37% d'internautes québécois qui n'ont pas la haute vitesse mais seulement une ligne commutée à 56kbauds. Je suis un homme de principe et la justice comme le savoir, c'est pour tous. Quand bien même j'ai le principe titillé par ces pages PDF, elles ne sont pas la principale cause de quelques doutes qui m'habitent.

    Je dis quelques doutes mais en fait, peut-être s'agit-il d'un seul dont je parle ? Toutes ces différentes pages comme tous les différents cercle de partage dans le monde me permettent d'élargir ma conscience. Mais la joie, où est-elle ? Oh! Rien d'excessif. Tout juste un Ah! souriant quelquefois de plus que je la ressente davantage dans ma vie. Ne vous inquiétez pas. C'est l'an passé que j'étais suicidaire mais, ce mal-être ne se guérit pas aussi facilement comme arrêter de fumer. Vous me direz mais, ce n'est pas si facile écraser. Vous avez tout compris et je n'ai pas le goût d'en mourrir !

    La résistance, le doute il est là. Il y a à peu près autant d’hommes qui sont atteint du cancer de la prostate qu’il y a de femmes atteintes du cancer du sein. Le cancer du sein est bien plus médiatisé car les femmes parlent plus facilement de ce qu'elles vivent et il y a plus de recherches qui sont faites sur le cancer du sein. Taire mes problèmes parce que cela relève de l'intimité, à d'autres, merci. Je ne souffre pas d'un cancer de la prostate, tout juste d'une insatisfaction de mes relations avec mes proches comme avec moi-même mais, au point de vouloir en mourrir ! Dit de façon violente, la vie privée peut tuer. Heureusement qu'il y a un frein à main !

    J'ai demandé de l'aide et j'en reçois même d'un site internet. D'ou mon « outing » pour dire ma gratitude. Merci Solange.

    amanecer

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  2. Bonjour

    De retour sur le blog aujourd’hui pour y publier un nouvel article, je me dis qu’il y a d’abord cette réponse à écrire à votre commentaire… j’ai voulu me donner le temps d’y réfléchir depuis que j’en ai fait une première lecture le 4 mars au moment de sa publication.

    Je suis touchée à bien des niveaux par votre message. De savoir d’abord que le site et le blog ont été lus avec autant d’attention m’impressionne beaucoup. Je me disais que très peu de gens passeraient plus de 5 minutes à lire sur l’un ou l’autre de ces espaces de publication. Même les membres de notre organisation lisent peu et participent peu aux propositions d’échange offertes par nos rencontres et par les blogs. C’est une grande joie pour moi de savoir qu’il y a au moins un lecteur assidu.

    Le groupe de ressourcement prend racine et j’espère qu’il pourra continuer. Nous vous y verrons peut-être un jour, qui sait? Je continue de garder ce mouvement actif via le blog pour tous ceux qui, comme vous, ne peuvent actuellement se joindre à nous.

    En ce qui concerne votre situation personnelle et vos réflexions sur la vie, je suis aussi parfois à une place comme celle-là : déçue de mes relations avec mes proches et de ma relation à moi-même. Où est la joie dites-vous? Elle n’est certainement pas chaque jour au rendez-vous. Il y a des moments où je dois faire sans elle. Il y a parfois des périodes où la grisaille prend le dessus.

    Ce que je cherche alors à travers cette grisaille c’est l’espoir. Je veux continuer de croire qu’il y a de l’espoir pour moi et pour ceux qui m’entourent. Un petit rayon de soleil perce tout à coup un bon matin et je m’en réjouis pleinement. Il peut s’agir d’un mot, d’un geste ou du sourire d’un enfant… presque rien parfois… et tout à coup tout s’éclaire. Il m’arrive d’avoir des moments de grâce, des moments de sérénité, des moments de paix… puis à nouveau une zone d’ombre… parfois persistante.

    Si j’étais pleinement heureuse et pleinement satisfaite je n’écrirais peut-être pas. Et peut-être que si vous étiez pleinement heureux et satisfait vous ne liriez pas ce que j’écris. Mais de savoir qu’une connexion peut parfois se faire dans ce vaste océan de doutes et de questionnement me permet sans doute de continuer à partager mes réflexions et mes espoirs.

    Bonne et longue route à vous, voyageur solitaire.

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